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ANCIENNES MINES D'ARGENT DES MONTS D'ARDECHE (Largentière)

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Le gisement de Largentière était déjà connu au XIIème siècle et l’argent extrait servait à la fabrication de monnaies. Des mines sont exploitées au IX ème siècle et jusqu’au XV ème siècle. Les terrains argentifères firent l’objet de rivalités entre les seigneurs de la région.

 

1ère concession (1876-1939)

 

Le gisement ne fut redécouvert qu’au XIXème siècle où une première concession fut octroyée le 8 janvier 1876 sur 753 ha au profit de MM. Hilarion Roux et Emile Thomas Payen. Cette première concession fit retour à l’Etat après la mise en déchéance des concessionnaires par arrêté du 19 décembre 1894, qui l’annula le 24 mars 1939.

Le gisement consiste en deux couches métallifères de grès blanchâtres et bleuâtres dans lesquelles est disséminé les minerais de plomb argentifère (galène). Ces couches ont une grande puissance (2 mètres). Les minerais sont riches en argent 2 à 6 kg par tonne de plomb.

 

Les travaux d’exploitation remontent au moins au XVIème siècle. Dans la première concession on exploita par puits et galeries aux affleurements dans le village de Largentière, la région du pont du Borrete et du Reclus. Les travaux sont abandonnés en 1885.

 

Dès l’institution de la concession, les travaux démarrent avec intensité. En 1877, une galerie d’écoulement est percée et, par des puits intérieurs, les travaux sont en préparation.

On produit cette année là, 300 tonnes de minerai propre à la fusion par simple triage ou débourbage et 800 tonnes de minerais de bocard, mais la laverie n’est pas encore installée. Les travaux sont arrêtés en 1882.

 

2ème concession (1964)

 

Il faut attendre les années 50 pour que de nouvelles sociétés s’intéressent à ce gisement. En 1951 la Sté Minière et Métallurgique de Peňarroya entreprend une étude systématique du district et, en 1958, une belle découverte est réalisée par les géologues de cette société. Une nouvelle concession est obtenue sur 1.300 ha le 30 juillet 1964 et la nouvelle mine est inaugurée le 22 octobre 1964.

Dans la nouvelle concession, après des travaux de recherches effectués en 1952, l’exploitation commencera réellement en 1964. La laverie, qui vient de St Sébastien d’Aigrefeuille, est agrandie et modernisée.

 

Deux méthodes sont utilisées d’abord la méthode par chambre et piliers abandonnés puis, à partir de 1973, la méthode sélective avec remblais et boisage dans les cassures et failles à forte concentration et galeries débouchant au jour.

Cette dernière méthode utilise de petits engins (Eimco 911 ou HST 1 Wagner). Le minerai est stocké en trémies au fond puis évacué par un roulage principal par train de 10 wagons Snav de 10 t tractés par une machine électrique Alsthom de 120cv. Ce roulage dessert le puits central. Ce puits est équipé d’un skip de 10t ), poulie Koepe à 250t/h. L’aérage est assuré par deux circuits indépendants pour un total de 180m3/s. L’exhaure (250m3/h) est assurée par une station de pompage automatique. L'atelier de concentration (flottation différentielle) a, en 1969, une capacité de 2040t/j puis en 1972 2800t/j.

 

Les réserves économiquement exploitables étant considérées par la Compagnie comme épuisées, l’exploitation est arrêtée en 1982 (A.P. de délaissement des travaux du 10 juillet 1984).

Les effectifs au moment de la fermeture étaient de 153 personnes. De 1964 à 1982 on a extrait 9,6 millions de tonnes de minerai donnant 356.203 tonnes de plomb, 68.569 tonnes de zinc et 750 tonnes d’argent.

 

 


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