CONSEIL DE L'ORDRE DES INFIRMIERS
En moins d’une semaine nous avons appris que deux de nos consœurs exerçant en libéral avaient été victimes de violences dans l’exercice de leur profession. L’une d’entre elles, infirmière à Strasbourg, y a laissé la vie.
Dès qu’un de ses membres est touché, c’est toute notre profession qui est victime. C’est le cas encore aujourd’hui.
Si la dignité commande de nous recueillir en pensant à nos consœurs et à leurs familles, notre réaction première est aussi celle inspirée par un fort sentiment de révolte.
Ni la ministre de la santé, ni aucun autre membre du Gouvernement ne s’est ému de l’assassinat de notre consœur strasbourgeoise. Assassiner ou tabasser une infirmière serait donc un acte banal ? La vie d’une infirmière aurait-elle moins de valeur que celle d’un autre de nos concitoyen ?
Nous pensons qu’il est particulièrement injuste que nos consœurs et confrères soient victimes d’actes de violence au moment où ils exercent leur métier de soignant souvent dans des quartiers difficiles ou auprès de publics précaires assurant ainsi une véritable mission de service public. Nous pensons que l’Etat devrait reconnaitre notre mission comme méritant quelques égards particuliers. Hélas, ce ne semble pas être le cas.
Alors en ces tristes circonstances, l’Ordre des infirmiers veut au moins témoigner notre plus grande solidarité envers tous les infirmiers qui ont été victimes de violence dans le cadre de l’exercice de leur métier, et aussi former le vœu que notre profession soit toujours plus unie pour que chaque infirmier, se sentant membre d’une communauté, puisse mieux surmonter les épreuves et la dureté de l’exercice quotidien.