Trois adolescentes de 16 à 17 ans ont été placées en garde à vue pour avoir brûlé deux drapeaux tricolores à Chevilly-Larue, dans le Val-de-Marne, devant le monument aux morts, place de l’église, avant de les jeter dans une poubelle !
Le maire communiste a déposé plainte pour destruction d’un symbole républicain. On ne peut que le féliciter. Les morts du monument aux morts sur la mémoire desquels flotte le Drapeau ont droit au respect. Notre Drapeau aussi ! Les morts, le drapeau et la poubelle, et pour compléter le symbole, la place de l’église, horrible raccourci qui en dit long sur l’état d’esprit d’une certaine jeunesse devant notre Histoire jetable comme l’ordure dans la poubelle municipale. On peut toujours commémorer le souvenir de la Grande Guerre, le souvenir est en cendre. Pourquoi l’édile éprouve-t’il le besoin de qualifier cet outrage de « bêtise » et le journaliste de la Charente Libre, qui n’est libre que parce que des hommes sont morts le ciel dans le drapeau, minore les faits en citant des riverains – lesquels ? -, qui « relativisent pour la plupart la gravité du délit »…
A 16 ans et 17 ans, si on brûle un drapeau, si on le jette à la poubelle, cela a du sens, et du non-sens, non ? Vous me direz, l’exemple vient de haut, peut être croient-elles que le drapeau décore les estrades du karaoké ? Pour un maire qui dépose plainte à reculons, combien se taisent terrés dans la peur de paraître patriote ? Si l’on est tous égaux devant la loi, tout en tenant compte de l’âge, un délit n’est pas une « bêtise », brûler le drapeau n’est pas un feu de joie anodin dans les quatre cents coups d’une jeunesse qui n’aime pas la France.
Je m’arrête là, pour laisser place au silence réparateur, comme une minute de silence