Arènes d'Arles : corrida "goyesque" de la feria
Juan Bautista : saluts, silence, un avis avec deux oreilles, silence, une oreille et deux oreilles et la queue
Bétail : toros des élevages de Puerto San Lorenzo,
Yonnet, San Mateo, Adolfo Martin, La Quinta et Domingo Hernandez, de belle présentation, possédant des tempéraments très divers mais livrant des combats toujours intéressants
Temps : ciel totalement dégagé avec vent léger et intermittent
Entrée : 13.000 spectateurs, arènes quasiment combles.
Dans le cadre de son solo face à six toros de différents élevages, Juan Bautista, pour la corrida qui a marqué le quinzième anniversaire de son alternative à Arles, sa ville, a coupé samedi au total cinq oreilles et une queue.
Pour ce rendez-vous exceptionnel, le maestro a souhaité se mesurer à des adversaires qui, par leurs origines ou leur comportements, pouvaient lui permettre de montrer l'intégralité de sa technique et toute l'étendue de son répertoire. Le résultat l'a confirmé avec éclat.
Avec la cape, les banderilles (dont il a assuré la pose face à deux toros), la muleta ou l'épée, Juan Bautista a confirmé tout son potentiel et la grande variété de sa gamme et des ses créations.
Tout au long de l'après-midi, devant des opposants parfois compliqués ou menaçants (les pensionnaires de Yonnet et surtout d'Adolfo Martin), le torero a étalé son autorité, tandis qu'en affrontant d'autres élevages, il a démontré toute sa panoplie artistique. Ainsi, lors des combats menés grâce aux toros de San Mateo et de Domingo Hernandez, la douceur et l'harmonie ont prévalu. Avec une muleta lente, des séquences esthétiques ou spectaculaires, le matador arlésien s'est livré comme un compositeur inspiré.