AVIS AUX LECTEURS
Ce travail de recherches a été réalisé par des "amateurs" dans un seul but : COMPRENDRE ... Nous n'avons pas la prétention de nous substituer aux scientifiques de l'archéologie, car la recherche dans ce domaine, n'est pas du tout notre métier ... Bref, on essaye d'expliquer à tout un chacun les vestiges du temps passé... Sans pour autant se prendre la tête...
Pour ce faire, on compulse les archives, on va voir sur le terrain, on écoute les gens, on observe et on déduit que ...
NB : Pour suivre notre raisonnement le lecteur aura besoin dans l'avenir et entre autres des cartes de randonnées ci - dessous :
CARTES IGN 1/25 000 :
2942 ET : BEAUCAIRE
2943 ET : ARLES, PNR de CAMARGUE
Et de quelques documents cités au fil du texte ...
On s'en doutait quelque peu, au cours des 4 premiers siècles de notre ère, le côté languedocien (rive droite du Rhône) du territoire d'ARLES a joué un rôle pour le moins prépondérant dans l'évolution de la ville.
Seule voie terrestre d'accés direct à la cité, la rive droite du fleuve, a été parfaitement utilisée par les ingénieurs romains des deux premiers siècles. En ce sens, dés les années 40, ils eurent deux missions principales :
- Créer une voie d'accés entre la voie Domitienne et ARLES.
- Alimenter la ville d'Arles en eau de source depuis les Costières du Gard.
Mais il se trouve que de tous temps, les aménagements en question vont être sujets aux caprices du fleuve ...
Avant même de nous lancer dans les études sur les aqueducs romains et des routes antiques d'Arles du côté languedocien, nous sommes obligés de nous interesser à l'évolution du parcours du fleuve en général, mais aussi et peut - être surtout à la plaine située entre Beaucaire et Arles (image 1).
COMPRENDRE LA GEOPHYSIQUE DU TERRITOIRE
Située en fin de parcours du fleuve, la région d'Arles - Beaucaire a été victime du cumul des sédiments du fleuve qui en ont réhaussé les lits d'abord, puis les rivages, avant même de provoquer un phénomène de surverse, innondant les failles géologiques proximales. Ce phénomène est particulièrement observable au sud de Beaucaire, avec la faille dite de Nîmes, le long de la dépression des Costières du Gard ...
Aussi, il nous apparait évident de dire que les parcours du fleuve romain n'ont strictement rien à voir avec le fleuve que nous connaissons aujourd'hui... Les documents archéologiques trouvés sur le terrain (essentiellement des traces de nécropoles) ont tendance à bousculer un grand nombre de nos idées reçues...
Du coup, on est emmené à se poser des questions du type : Les éperons rocheux de Beaucaire et de Tarascons étaient - ils reliés entre eux et la via Domitia continuait - elle vers l'Est ? Quel était au juste le réseau hydrologique entre Beaucaire, Tarascon et les Alpilles ? Quand s'est constituée la "Mer d'Arles" (marais de Montmajour, Cordes) ... Etc. Autant de questions auxquelles il nous est trés difficiles de répondre, à cause surtout de la trés importantes épaisseur de sédiments déposée sur prés de 2000 ans.
De fait, au cours des deux premiers siècles de notre ère, voire même durant toute la romanité, le Bas - Rhône et ses rivages, ont été considérablement modifiés par les crues (crises hydrologiques) vectrices de ces trés importants apports sédimentaires. C'est vrai pour ce qui est du Delta de Camargue (cf Bulletin archéologique de Provence, supplément 2, 2004, ISBN 2-9519704-1-2) tout comme c'est d'autant plus vrai tout au long du parcours du fleuve (image 2) particulièrement entre Avignon et la région d'Arles, à cause essentiellement d'une quasi absence de pente et du trés important apport de sédiments ...
Les aménageurs romains du premier siècle ayant privilégié d'abord l'option de construire prés du fleuve et non en lignes de crête, ont été obligés au cours du second siècle, d'adapter leur cadastre originel, et par voie de conséquences leurs routes, leurs habitats et leurs aqueducs, etc ...
C'est en tous cas ce qui ressort de notre étude du terrain comprise dans la zone située entre Beaucaire, Bellegarde, l'ouest des Alpilles et Arles.
A SUIVRE
LES ROUTES ROMAINES DU LANGUEDOC D'ARLES
LES AQUEDUCS ARLESIENS DES COSTIERES DU GARD